» Tremblements. [ PV Isis ]

Tremblements
Andy ~ Isis

► Un doux vent balaie la forêt, faisant se balancer tranquillement les grands arbres bleuâtres. Touffus, ils bloquent l'accès à certaines parties du boisé, mais rien de bien grave, car ces parties sont accessibles par d'autres chemins faciles à trouver. Les sentiers finement tracés entre les bouleaux, les mélèzes et les autres arbres aux formes tordues serpentent à travers la forêt, quelques traces de pas étant écrasées dans la terre battue des minces routes. Une douce fragrance flotte dans l'air ; comme un mélange fruité & floral, c'est doux et agréable. L'ambiance est calme, quasi-soporifique. Et sur les sentiers, marche Andy.
Sa haute stature se place à l'extrémité du chemin, prêt à foncer. Les mélanges d'odeurs le déconcertent légèrement, mais rien de bien grave ; il renifle l'air et secoue la tête pour chasser ces efluves. Puis, bombant le torse, il se lance. Il court à travers la bois, frappant de sa tête les branches qui lui bloquent le chemin en les cassant violement. Sur son parcourt, il écrase la terre en laissant ses traces. Quand il arrive finalement au bout de la forêt et que s'affiche devant lui une plaine infinie, il s'arrête, haletant. Puis, avec un demi-sourire (car Andy ne sourit jamais complètement), il se retourne et regarde le chemin parcouru.
Satisfait, il retourne dans les bois et se couche sur un rocher, fermant les yeux et s'endormant dans l'air soporifique de la forêt des rêves bleus.
Il est réveillé peu après par une drôle d'odeur.

► Il suit l'odeur avec impatience, prêt à retrouver la source. Il halète lourdement, encore un peu épuisé par la folle course à laquelle il s'est livré quelques minutes auparavant. L'odeur a quelque chose de passioné, d'excitant, de nouveau ; en fait non, il reconnaît l'odeur, mais ignore d'où. Il accélère le pas. Puis, dans une clairière légèrement illuminée par le soleil qui filtre à travers les nuages et les branches, il la voit.
Une louve est là, debout dans la clairière.
L'odeur des chaleurs.

► « Oh , non... » se dit-il intérieurement. Car il a cédé. Il a cédé à ce qu'il n'aura jamais cru. Ses instincts l'ont rattrapé, il retourne à ces manières qu'il trouve primitives. La reproduction. À quel coût ? La louve est grande, de haute stature. Son pelage est teinté de brun et, le plus impressionant sur elle, c'est ses magnifiques ailes. Car sur son dos pousse de grandes ailes plumeuses, avec un air doux et pur. Mais il a tout de même cédé. L'odeur l'attire, le tire vers la magnifique demoiselle. Plus que la beauté de la louve, c'est l'odeur qui le déstabilise. Car si il serait dans une autre période, il l'aurait trouvé banale, cette demoiselle. Mais maintenant, c'est différent. Il déambule dans la forêt, et arrive finalement à la hauteur de la louve.

- Vous sentez affreusement bon.
La louve devrait être terrifiée, avec ça. Bien joué, Andy.