Warrior [Dante]

Si ce n’était les flots alors était-ce la folie ? Son pelage encore détrempé, les fragrances dans l’air humide, quelque chose d’aberrant sur cette petite partie de monde. Des heures qu’il tournait en rond dans ces lieux décrépis, des heures qu’une sensation défunte, crissait au fond de son estomac.

Ereinté, il finit par s’affalé contre l’un des bas relief, représentation approximative de deux loups, combattant fier et puissant, se défiant sur le sol rouge de l’arène. Et un mot un seul, presque effacé, dont la granule bien que mal enfoncée dans la pierre, résonnait dans le palpitant des guerriers de tout horizon : MORITURI.

C’est la que son odorat lupine le sentit, alors qu’au fond de lui ses précieux instinct avait depuis longtemps abandonné le combat, il sentit se parfum exécrable. Non pas celui d’un brave loup qui viendrait combattre au milieu de l’arène, mais l’odeur nauséabonde d’un clebs.

Se levant alors de son linceul, encore serré dans l’étreinte de la disette, Parandar fit du bruit, il fit résonnait ses pas aux travers des couloirs déserts. S’attendant à ce que son compagnon d’infortune le suive, là où la chose devait se produire. Là où des loups brave et fier ont versé leur sang, et rendus rouge le sable de l’arène.

A l’image de Dark’ dans son esprit Parandar se tenait seul et léger au milieu du grand rond. Il eut une vision d’ensemble des gradins vides et se sentit tout à fait stupide d’honorer une tel tradition.

La pluie avait cessé, depuis combien de temps il ne savait. Le soleil baignait le lieu de sa chaleur purificatrice. Le loup ferma les yeux un instant. Parandar disparut dans la brume de sa conscience. L’ombre de la mort surgit, ni vraiment le même, ni vraiment diffèrent. Levant les yeux vers l’astre sol, mais l’oubliant pour se perdre sur les courbes lunaires, sa divinité il murmura :


Il abaissa le regard sur la silhouette chaloupé qui entrait à son tour dans l’arène. Aucune peur ne le saisi. Il afficha juste son sourire lupin emplis de folie.