Les Élémenloups
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 Poèmes, nouvelles et cie

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keranne
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• Personnages : Snownight, Darkness, Alcade, Eladriel, Snowball, Frostbite, Faime

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MessageSujet: Poèmes, nouvelles et cie   Poèmes, nouvelles et cie Icon_minitime9/12/2011, 05:50

Voilà, je voudrais être écrivaine, et si possible, ne vivre qu'avec les revenus que m'apporteront mes livres. Mais c'est très ambitieux et je crois que je vais devoir attendre longtemps et beaucoup m'entraîner pour arriver à ce stade! Alors en attendant, je vais poster quelques poèmes, nouvelles et autres oeuvres écrites qui me passent par la tête pour que vous puissiez les apprécier (ou pas... ^^ ) et donner votre avis et des conseils, si vous en avez!

Voilà, enjoy!

( Je posterais un autre jour, car mon ordinateur n'arrive plus à lire mes documents ! Katia D: BOULET1 ) Dès que j'aurais trouver un moyen de résoudre ce problème, je rééditerais pour poster mes créations.

Un poème qui vient juste de me venir, grâce à une discussion avec Urion:
Doux rêve,
Rêve de neige
Rêve de douceur
De langueur
Et d'oubli
Sorte de paradis
Blanc et éternel
Tu es belle
Incroyablement belle
Je voudrais me noyer dans tes yeux
Aussi bleus que je suis heureux
Et m'enfouir sous tes poils de neige
Tout oublier, même les choses les plus sacrées
T'embrasser, et rester ici pour l'éternité
Mais il faut un jour se réveiller
Beau rêve enneigé
Et recommencer
A gagner sa liberté
Enfin, à revivre

Créé à partir de ce personnage:
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keranne
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MessageSujet: Re: Poèmes, nouvelles et cie   Poèmes, nouvelles et cie Icon_minitime12/12/2011, 03:33

J'écris aussi un livre, je vais mettre ici le premier chapitre pour vous donner un petit aperçu ^^
Attention, c'est très long!

Chapitre 1
La découverte d'un nouveau monde

Lorelei vivait une vie parfaitement normale, avec des amis et des ennemis, comme tout le monde, jusqu’à ce jour de la rentrée du lycée. Elle n'avait jamais redoublée ni sautée de classe, une élève somme toute normale. A quinze ans elle commençait donc son année de seconde. Elle était plutôt bonne élève et n'avait jamais fait le cancre. Au contraire, elle travaillait bien et régulièrement. Mais il arrivait parfois qu'elle ne suive pas certains cours, absorbée dans ses pensées. En effet, Lorelei était très rêveuse, ce que lui reprochait souvent son entourage et qui lui causait parfois des ennuis.
La jeune fille revenait en car ; pour l’instant rien d’anormal. Elle prit son goûter, regarda un peu la télé puis monta dans sa chambre pour préparer ses affaires scolaires. Ce n’est qu’en ouvrant son cartable qu’elle le découvrit. Étonnée, elle le mit dans une boîte, sous son lit et n’y pensa plus. Elle alla dans le jardin, à chercher son chat Ebène. L’ayant enfin trouvé, Lorelei le caressa longuement jusqu'à ce qu'il s'endorme. Ce n’est qu’une heure plus tard lorsque une araignée noire vint la déranger, qu’elle se souvint de la chose. Rapidement, elle reposa le chat sur le sol malgré son miaulement de protestation. Elle courut et grimpa l’escalier à toute vitesse pour entrer dans sa chambre. Elle la sortit de sa boîte et poussa un cri de surprise. Elle avait grandi ! C’était une petite pierre noire, étrangement chaude au toucher, avec un symbole qui brillait d’une lumière verte. Le signe ressemblait à une sorte de planète tenue par un être bizarre, humanoïde mais avec trois doigts et des ailes. Son visage était humain, mais ses oreilles était pointues et ne comportaient pas de lobes. La jeune fille ne put s’empêcher de le toucher. Un bruit assourdissant retentit. Ses tympans en vibrèrent pendant quelques secondes qu'elle prit pour plusieurs minutes. Elle eut l’impression de traverser un tunnel très coloré mais comme cela dura quelques millièmes de secondes, elle n’en était pas sûre. Aussi soudainement que le bruit avait apparu, elle se retrouva par terre, sonnée mais indemne. Pour l’instant. Elle se leva et s’aperçut qu’elle ne se trouvait plus dans sa chambre. Une magnifique forêt s’élevait juste devant elle. Principalement composés de chênes centenaires, les sous-bois étaient pourtant bien éclairés et accueillants. De multiples traces d'animaux; écorce enlevée, empreintes de pattes sur le sol, feuilles piétinées, branches d'arbres arrachées, déjections ; prouvaient que cette forêt était peuplée de bêtes de toutes sortes. Et peut-être pas des plus amicales vu la taille des marques. Elle s'absorba dans ces réflexions sur quels genres d'animaux à griffes et à crocs pouvaient habiter là, et se mit à en frissonner d'avance.
« Que fais-tu là ? »
Lorelei sursauta en se demanda d’où venait la voix. Elle observa bien ce qui était devant elle. Des arbres et des buissons. Elle regarda alors à côté d'elle. Pareil.
« Quelle créature es –tu ? »
La voix venait de derrière elle ! La jeune fille tourna sur elle-même et vit alors un superbe cheval à quelques pas d’elle. Blanc avec des zébrures sur la tête et les jambes, il la regardait d’un air interrogateur. La créature possédait aussi une corne bicolore, blanche et noire. Au niveau des boulets, ses poils étaient jaunes au milieu des rayures noires.
« Quelle créature es-tu ? Tu ne peux pas être un troll, tu sembles trop belle et intelligente pour cela. Tu n’as pas les belles oreilles pointues des elfes. Une fée ne serait pas assez maligne pour jouer un tour pareil et tu n’as pas non plus la rudesse de trait des nains. Tu es très étrange! »
La jeune fille se demanda si elle s'était endormie. Une licorne qui parle! C'était tout bonnement impossible! Mais si tout ceci était un rêve, pourquoi pouvait-elle penser ? Ces arbres, cette licorne et tout ce qui l'entourait étaient peut-être réel. Aussi elle décida de répondre à la créature et de voir ce qu'il se passerait ensuite.
« Toi aussi tu es très bizarre, tu ressembles à une licorne, comme dans les légendes sauf que tu n’es pas toute blanche comme elles. Mais c’est quoi un troll ? Et comment j’ai atterri ici ? »
La jeune fille entendit un rire merveilleux, à la fois cristallin et équin.
« Je suis bien une licorne mais pas une sylvacorne, une zébracorne. Et comme ça, tu ne connais pas les trolls ? Je pensais que tout Galla connaissait les trolls ! Ces stupides créatures, aussi incivilisées que laides ! Mais tu ne m’as toujours pas dit quelle créature tu es. Tu ne serais pas une humaine ? Même si cela semble impossible, ils ont disparu depuis si longtemps. »
« Exactement, je suis une… »
A ce moment, un bruit l’interrompit. Elle se retourna et poussa un cri de terreur. Un être immonde fonçait sur eux. Il semblait vaguement humain, sa peau verdâtre empestant la charogne. Deux longues cornes de sanglier ornaient sa bouche aux dents émiettées. Il fonça droit sur la jeune fille qui, terrorisée, ferma les yeux. Elle vit alors des étoiles et se sentit soudain épuisée tandis qu'un bruit de chute lui fit rouvrir les yeux. Lorelei contempla la bête, qui semblait raide morte.
« Qu’est-ce que c’est ?
- Maintenant, tu sais ce qu'est un troll.
-Que lui est-il arrivé ? Il est mort ?
- Apparemment. C’est un sort vraiment puissant qui l’a tué. Je me demande si ce ne serait pas toi qui… Non, c’est peu probable, tu es trop jeune ! Bon, monte sur mon dos, il faut que je t’emmène chez les elfes, voir leur roi, Argan. Je dois lui faire un compte-rendu de tout ce bazar. Au fait, je m’appelle Shilza »

L'humaine sembla sur le point de poser une question, puis se ravisa. Elle grimpa sur une grosse racine, puis monta sur son dos, avec une aisance qui dénotait beaucoup de pratique. Montaient-ils des animaux, là-bas, dans l'ancien monde ? Ce ne fut qu’à ce moment là qu’elle répondit à sa question implicite.
« Lorelei. »
Quel joli nom ! Il lui convenait parfaitement. Elle semblait très jeune, pas plus de 70 ans pour une elfe. Son corps semblait souple et svelte, mais elle n'avait pas la rapidité et l’économie de mouvements qui caractérisait les elfes. Elle était vraiment mignonne avec ses cheveux roux, légèrement bouclés, qui cascadaient le long de son dos. Ses yeux verts effrayés lui rappelaient des émeraudes. Des taches de rousseur, chose extrêmement rare chez les elfes, à part ceux pratiquant la magie, lui encadraient un nez parfait. Sa bouche faisait une moue surprise ou apeurée. La seule chose qui la dérangeait, était ses oreilles, arrondies et sans lobes, comme tous les humains devaient en avoir. A part ce petit détail, elle était magnifique. Cela venait peut-être de son maintien et de son port de tête ou alors de sa grâce naturelle. Elle semblait à la fois épuisée et effrayée. Après tout, elle venait sans doute de changer de monde et cela devait être très fatiguant. Elle se demanda comment elle réagirait à sa place. Ses étranges vêtements –un pantalon d’une matière bleu qu’elle n’avait encore jamais vue ou entendue parler et un haut avec quelque chose d’écrit dessus- l’étonnait. Elle secoua la tête devant cette apparition étrange, faisant danser sa crinière noire et blanche.
« Accroches-toi ! » conseilla la zébracorne, et elle commença à galoper. Rapidement, la jeune fille s’endormit sans pour autant lâcher la crinière de Shilza. Très légère, elle semblait peser autant de poids qu'une plume, ce qui n’était pas pour déplaire à la licorne.





Il y a 15 ans, quelque part entre les montagnes Désolées et le mont Doré.

Deux jumeaux naissent. La mère repousse le second avec un cri effrayé et un ordre pour la sage-femme. Celle-ci enveloppe le nouveau-né dans un linge après l’avoir lavé et part rapidement. Son cerveau tourne à plein régime. Elle remplit une baignoire avec de l'eau bouillante. A l’instant où elle allait y plonger le bébé, elle se ravise et sort précipitamment. Elle se met à courir dans les couloirs déserts et percute le père de l’enfant. Tous les deux tombent sous le choc. Dans les yeux du père couronné, on peut lire de la surprise, de la tristesse puis de la résignation. Il donne quelques pièces d’or et un étrange objet à la jolie femme, la relève puis lui murmure des paroles précipitées. La jeune femme brune acquiesce puis s’enfuit en emportant l’enfant mal formé. De la chambre d’accouchement résonnent des paroles impérieuses. Des gardes se précipitèrent dans la pièce où le bain fumait encore. N’y trouvant pas celle qu’ils cherchent, ils se dirigent alors vers l’enclos des bêtes sauvages. Les deux gardes y découvrent une femme brune. Ils l’empoignent et la jette dans l’enclos. Ils ressortent, n’écoutant pas les hurlements de déception des animaux. La jeune femme soupire d’aise, contemple le nouveau-né avec affection, et quitte le domaine qui aurait pu être la maison de l’enfant.




Son galop était tellement doux et agréable que Lorelei s’endormit sur le dos de la licorne. A son réveil, elle resta clouée sur place par la magnificence des lieux. Elles étaient à l’orée d’une clairière dans laquelle s’élevait une énorme cité. La ville était faite d’arbres titanesques qui donnaient l’impression que le plus grand séquoia n’était qu’un minuscule arbuste. Elle due renverser la tête en arrière pour voir le quart des arbres Leurs branches étaient en fait des sortes d’arches plates sur lesquelles des silhouettes se mouvaient. L'écorce des arbres ressemblait à des écailles du plus beau des serpents, et leurs branches retombaient comme celles des saules pleureurs, saufs qu'elles s'arrêtaient à mi-hauteur. Les feuilles étaient d'un vert si tendre qu'on pensait les déchirer rien qu'à les regarder. Dans leur ensemble, les arbres étaient si beaux qu'on avaient presque la larme à l'œil en les voyant. Pourtant, certains rayonnaient comparés aux autres, mais cela ne se voyait pas au premier coup d'œil.
«Te voilà à Elvandar, la ville des elfes, lui annonça la licorne, après un temps. »
Elle descendit rapidement de Shilza et elles traversèrent la clairière ensemble, la main de la jeune fille dans la crinière bouclée de la zébracorne. Les gens se retournaient sur leur passage. La grande majorité s’habillait de pantalons et hauts verts, pratique pour les activités physiques, même si certaines femmes possédaient des robes. Tous les vêtements étaient aériens. Un groupe d’hommes dépeçaient un cerf. Juste à coté, des enfants se couraient après en riant aux éclats. Des femmes les regardaient jouer en bavardant. Ce n’était que maintenant qu’elle remarquait un petit détail, mais qui avait toute son importance. Leurs oreilles n’avaient pas de lobes et le bout était pointu. Ce n'était pas des hommes ! Mais après tout, ce n’était pas aussi étrange qu’une licorne pouvant parler.
Shilza commençait à monter des marches, creusées au sein d'un arbre de telle sorte qu'elle ne le voie pas au premier regard. Elle grimpa à sa suite, puis se demanda ensuite combien de siècles on avait passé à tailler cet escalier tournoyant dans l'arbre. Leur but semblait être une branches en forme d’arche. La jeune fille et la zébracorne montèrent tellement haut que la jeune fille crut mourir avant d’atteindre le but de la licorne. Lorelei regarda derrière elle, pour estimer la distance parcourue, mais vit aussi le vide. Elle fut paralysée par le vertige. Il l’attirait en bas, alors qu’elle voulait s’enfuir loin de cette peur effarante. La zébracorne devina rapidement le problème. Beaucoup de nains étaient sujets à cette peur panique des hauteurs. Elle la toucha du bout de sa corne et le vertige disparut. Lorelei se sentit brusquement bête de regarder le vide ainsi. Elle se détourna vivement et reprit son ascension éreintante. L’escalier déboucha sur une arche. Deux camions pouvaient se tenir à plusieurs mètres de distance sans toucher le bord. La jeune fille posa la question qui lui brûlait les lèvres depuis son premier pas sur la branche.
« Pourquoi ce pont est-il si imposant alors que les autres ne font même pas la moitié de sa largeur ?
-Tu as l’esprit vif, petite humaine. Les dragons sont les amis des elfes depuis des générations. Les elfes ont donc demandé aux arbres de laisser un passage pour que les dragons sylvestres puissent s’y poser.
-Ils sont si grands que ça, les dragons ?
-Les plus âgés font la moitié d’un arbre maison, comme celui sur lequel tu marches. Mais les jeunes font tout juste la moitié de ce passage.
-Cela veut dire qu’ils n’arrêtent pas de grandir. Dis donc, tout est gigantesque par ici.
-Bien sûr que non ! Il y a une foule de petits êtres : les fées, les korrigans, les gwens…
-Les gwens ? Je n‘en ai jamais entendu parler.
-Ce sont de toutes petites créatures qui sont très discrètes. Je me demande s’il y en reste, sur votre monde ? »
Elles arrivèrent enfin, au grand soulagement de Lorelei, à un autre arbre-maison. La branche qui les soutenait faisait partie des deux arbres. Une grande porte, gravée dans l’arbre qui leur faisait face, s’ouvrit juste avant que la jeune fille ne s’arrête, de sorte qu’elle puisse continuer jusqu’au centre de la pièce. Shilza et Lorelei entrèrent donc dans une immense salle à l’intérieur de l’arbre, sous le regard d’une foule de personnes aux oreilles pointues. Les elfes, devina la jeune fille, avaient le plus souvent les cheveux blonds ou blancs et les yeux bleus, même si certains avaient les yeux verts, marrons, bruns ou même violets et gris. D’autres possédaient des cheveux roux, châtains mais très rares étaient ceux possédant des cheveux noirs. Tous sveltes, ils dégageaient une impression de force et de rapidité. Ils devaient tous avoir entre vingt et trente ans.
Un trio était assis devant elle, à une place d'honneur. Elle devina facilement le roi ? L’empereur ? le souverain ? le chef ? grâce au siège sur lequel il était assis. Le visage noble, ses cheveux blancs coupés court supportaient une couronne; un petit cercle d’or et des yeux bleus inspiraient le respect de ce monarque. A ses cotés, une femme qui devait être son épouse. Les cheveux blonds et les yeux violets, elle était d’une beauté à couper le souffle. Leur fils, sans aucun doute, avait hérité de la chevelure blanche de son père et de ses yeux bleus, mais possédait aussi la beauté de sa mère. Shilza lui fit signe de s’agenouiller et fit un geste qui y ressemblait grandement.
Hautain, le prince s’adressa à Shilza sans même daigner jeter un seul regard à la jeune fille.
« Serait-ce une invasion d’humains ?
-Non, mon prince, répondit-elle en accentuant ce mot avec un regard pour le roi, mais je pensais que le conseil aimerait savoir comment elle est arrivée ici et pourquoi est-elle accoutrée ainsi. »
Cela rappela à Lorelei la petite pierre et elle se demanda ce qu’elle était devenue. Était-elle rester chez elle, ou dans ce monde de fous où les chevaux parlent et possèdent une corne sur le front, où tout est gigantesque et où les humains sont en fait des elfes.
« Je suis dans la poche de ton jean. Pourrais-tu avoir l’amabilité de me sortir de là ? »
Elle fouilla dans sa poche et la sortit en compagnie d’un mouchoir déjà utilisé. La jeune fille rajouta pour elle-même que les pierres parlaient.
« Pff, je ne veux pas être vulgaire mais ça puait là-dedans ! Enfin, je suis contente de te trouver après tous ces millénaires. Il va enfin avoir un peu d’action ! Au fait pourquoi tous ces elfes sont-ils bouche-bée ? Je sais que c’est rare une pierre philosophale mais à ce point ! Un véritable troupeau de mouton ! »
À ces mots, tous les elfes se retrouvèrent changés en mouton.
La zébracorne s’esclaffa à ce spectacle.
« Ce n’est pas bien de se moquer des autres ! espèce de singe ! »
Et Shilza se transforma en chimpanzé. Hors d’elle, Lorelei ordonna à la petite pierre de les remettre normalement.
« T u peux très bien le faire toute seule.
-Mais je ne sais pas pratiquer la magie !
-Qui te parle de magie ? Regarde la nature des choses, et change- la ! Je vais t’aider. »
La vision de Lorelei changea du tout au tout. A la place des moutons et du singe, elle remarqua des milliards d’étoiles. Et elle sut instantanément ce qu’il fallait faire. Elle commanda de se mettre dans un autre ordre, et miracle, les étoiles lui obéirent. Rapidement, tout se remit dans l’ordre au sens propre et figuré. Mais avant de reprendre sa vision habituelle, elle remarqua comme un lien entre le prince et la licorne. Les elfes la regardaient d’un air bizarre, à la fois contents et émerveillés, sauf Shilza, qui semblait tout simplement très fière d’elle.
« Bravo, pas mal pour un entraînement, reprit la petite voix.
-Quel entraînement ? dit-elle en regardant la petite pierre, qui ne changea en rien. A part qu’une petite voix dans la tête la conseilla :
« Au fait, tu peux me parler en pensée et j’aimerais bien que tu arrêtes de m’appeler la petite voix ! C’est d’un mauvais goût ! Je suis une pierre philosophale et je m’appelle Parltro. Bon, je te laisse, le roi veut te dire quelque chose. »
En effet, le roi semblait vouloir retenir mon attention en toussant.
« Eh bien, ça change d’être des moutons ! Hum ! La prophétie va bientôt se réaliser. Quoi que t’ai dit ta pierre, écoute-là bien. Elle t’indiquera le bon chemin »
Une expression d’anxiété passa sur son visage, mais il se reprit rapidement.
« Continue de t’entraîner, mais pas sur nous, même si ça ne me dérangera pas de devenir un dragon. Nous avons tous vu les effets que cela entraînait. Quand tu seras prête, nous te dirons ce qu’il faut que tu saches. En attendant, tu logeras avec les invités d’honneur. Tu pourras ainsi faire la connaissance de Gromoritan, l’héritière du trône des nains. Mais fait très attention, les nains n’aiment pas la magie. Essaye d’empêcher ta pierre de lui faire des tours. Déjà que nos relations ne sont pas fameuses, alors… Kalihin va te montrer ta chambre. »
Le prince indiqua à la jeune fille de passer devant lui. Quand Lorelei sortit par une porte sous-jacente, Shilza commençait à raconter aux elfes sa rencontre, légèrement enjolivée. Apparemment, la licorne aurait sauvée Lorelei d'une dizaine de trolls féroces, ce qui fit sourire la jeune fille.



L’ancienne sage-femme entra dans la forêt. Elle fit quelques pas et un piège se referma sur elle, faisant pleurer l’enfant et blessant gravement la femme. Elle s’évanouit, son sang se répandant sur le sol. Des chasseurs se précipitèrent, mais leur surprise fut grande quand ils découvrirent la femme et l’enfant au lieu de la proie tant espérée. Ils se consultèrent un instant pour connaître le sort de l’enfant. Leur décision fut prise rapidement grâce à leur estomac gargouillant et leurs femmes sans lait. A l’instant où un des hommes leva son couteau, la mort fut parmi eux. Cinq secondes, cinq hommes. Une Chasseresse. Elle venait juste d’avoir des petits, et son instinct maternel était donc très développé, au point de protéger les petits des autres espèces. Elle récupéra donc le pauvre nourrisson mort de faim, et le considéra comme faisant partie de sa propre portée. Après avoir fait son repas des hommes.





L’appartement était juste en face de celui de Kalihin, le fils du roi. Elle s’écroula sur le lit et s’endormit aussitôt. A son réveil, l’image d’un garçon de son âge lui restait gravée sur la pupille. Elle secoua la tête, étonnée qu’elle rêve d’un adolescent qu’elle n’avait jamais vu, puis observa sa chambre en baillant. Son lit était un baldaquin en bois, la matière principale ici. La couette, épaisse et douce, était composée de plumes. Il y avait également un placard dans le mur. Le mur étant l’arbre lui-même. Pleins d’autres meubles ornementaient cette chambre, dont une jolie petite table de nuit. Mais ce qu’elle remarqua en premier, ce fut un magnifique tableau ou l’on pouvait admirer un dragon doré en compagnie d’un… humain ou elfe ? Il était habillé comme un elfe, mais ses oreilles étaient moins pointues et il avait un tout petit lobe. Une autre porte était intégrée au mur. Elle l’ouvrit et découvrit une salle de bains. La baignoire était en bois comme le reste. Elle prit donc un bain, se lava avec une sorte de savon vert-blanc au parfum douceâtre et se coiffa avec une des brosses dont les pics était les poils d’un animal. Elle trouva des habits dans une armoire et se choisit un pantalon marron en cuir et une chemise blanche. Par-dessus, un haut vert. Ayant fini de s’habiller, elle se demanda quoi faire quand elle entendit des pas lourds, juste en face de sa chambre. Elle ouvrit sa porte, et trouva Kalihin en compagnie de Shilza. Apparemment, elle venait de les déranger en pleine discussion.
Kalihin lui fit signe de le suivre et la zébracorne les accompagna.
« Où est-ce qu’on va ? » demanda la jeune fille.
-Nous t’emmenons voir Arzal. Elle t’apprendra les règles de bienséance chez les elfes. Ensuite, je te montrerai comment te servir d’une épée et d’un arc. Puis Shilza te transportera dans une grande clairière pour que tu puisses t’entraîner à la magie. A la fin de cette journée, je te promets que tu dormiras comme un dragon après son repas » lui dit-il avec un grand sourire.
« Pendant que j’y pense, que représente le grand tableau dans ma chambre ? »
Cette fois-ci, ce fut Shilza qui lui répondit.
« Il représente Meron, celui qui aurait appris la magie aux elfes, et son animal d’Orée, Shraver, le grand dragon.
-Son animal doré ?
-Non, son animal d’Orée. Il arrive qu’un elfe, ou qu’un humain, dans son cas, se lie avec un animal. On appelle ça l’Orée. Mais c’est rare. Encore plus avec des animaux doués de parole, comme moi.
-Pourquoi, tu es liée à quelqu’un ?
-En effet ! Depuis l’adolescence. Ce qui fait que nous sommes très proches. Tellement que je peux savoir toutes ses pensées. Par exemple, en ce moment, il trouve que tu es très jolie. »
A coté d’elle, Kalihin se mit à rougir. Le remarquant, Lorelei éclata de rire. Le jeune elfe se reprit et toussota légèrement puis montra qu’ils étaient arrivés. Lorelei entra dans l’arbre. Arzal, une belle elfe de son âge était assise en l’attendant. Elle la dévisagea de ses yeux vert océan. Ses cheveux d’or étaient attaché en queue de cheval. Elle lui semblait assez petite pour une elfe, ce qui renforçait son aspect juvénile. Elle lui montra une chaise et la jeune fille s’assit.
« Que sais-tu sur les elfes, petite humaine ?
-Euh… Presque rien. avoua-t-elle »Elle pensait il n'y a pas si longtemps, avant de lire Tolkien, que les elfes étaient des sortes de fées.
-Eh bien, on va commencer par le début. A ton avis, quel âge ai-je ?
-Vous devez avoir autour de 15 ans.
Elle éclata de rire.
- Non, j’ai déjà 76 ans. Ce qui est quand même très jeune pour une elfe. Pour nous, tu n’es qu’un bébé. Garde toujours ça en tête pour ne pas faire de bêtise. (Elle passa du coq à l’âne.) Les elfes ne parlent jamais pour ne rien dire. A part s’il sont influencés par quelqu’un.
-Comme Kalihin par exemple ?
-Exactement. Mais on ne coupe jamais la parole, c’est très impoli. Je disais donc, on ne parle jamais pour ne rien dire. Et pour parler au roi, tu dois t’adresser à lui en disant Votre Majesté, tout simplement et tu t’inclines devant lui avant de parler. Pour la reine, c’est Ma reine et tu peux t’incliner si tu veux lui demander une faveur. Pour Kalihin , dont tu as déjà fais la connaissance, tu dois lui dire Mon prince. Ce soir, tu iras au banquet du solstice d’été. »
Devant l’air étonné de Lorelei, elle s’interrompit.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne veux pas assister au banquet ? Tu auras la place d’honneur, juste à côté du prince.
-Ce n’est pas ça. C’est juste que chez moi, nous commençons l’hiver et je me retrouve en été. De plus, dans un monde inconnu, peuplé de créatures imaginaires et avec des choses que je ne comprend même pas ! Comme une certaine pierre philosophale qui me parle par télépathie et me fait faire de la magie, une licorne qui parle, une ville avec des arbres qui ressemblent à des serpents à la place des maisons ! Mais à part ça, je me sens très bien, tout est impeccable ! »
Arzal la regarda avec compassion, puis la pinça brusquement.
« Non, tu ne rêves pas ! Ceci est la réalité, et il va falloir que tu t’y habitues. Je comprends que tu te sentes… légèrement désorientée. Après tout, un voyage dans le temps et l’espace, ça te change les idées ! Tu sais, j’aimerais bien être à ta place. Mais je pense que c’est plus facile dans ton sens. Tu as la compagnie du prince et de sa licorne d’Orée, et tu as un entraînement spécial, en plus de ta pierre qui peut te rendre de sérieux services. Et tu as une destinée formidable ! Il y a beaucoup d’elfes qui donneraient n’importe quoi pour être à ta place. Excuse-moi, Crystelle arrive, et avec tout ça, je ne lui ai pas donné à manger. »
A ce moment, une belle pie s’engouffra par la fenêtre et se posa sur l’épaule de sa maîtresse. Au regard que la pie et l’elfe s’échangèrent, elle devina tout de suite qu’elles étaient liées par l’Orée. Ce n’était donc pas si rare que ça, après tout. Et cela expliquait pourquoi elle était si bavarde et incapable de parler de la même chose deux secondes d'affilée. Arzal reprit sa conversation.
« Tu seras donc à la gauche du prince. Tu ne mangeras que quand le Roi aura commencé et tu essayeras de goûter à tous les plats. Tu verras, la cuisine des elfes est délicieuse ! Surtout si elle est préparée par Coutine. Chaque elfe a sa spécialité, que chacun découvre entre cinquante et soixante-dix ans. Pour moi, je l’ai découverte plus tôt que les autres, à quarante-six ans. En même temps que Crystelle. »
Elle grattouilla la gorge de la pie, qui sembla y éprouver beaucoup de plaisir. Crystelle regarda Lorelei avec intensité. Puis elle s’envola et se posa juste devant la jeune fille. Elle s’approcha tout doucement, puis fouilla dans les poches de Lorelei. Elle en sortit la pierre philosophale. Lorelei ne se rappelait pas l’avoir emmenée. Au contraire, elle pensait l’avoir mise sur la table de nuit.
« Tu m’avais mis sur ta table de nuit, sauf que je ne peux pas te quitter. Je pense que la pie va te faire une démonstration. »
En effet, Crystelle s’envola par la fenêtre. Quelques instant plus tard, Lorelei sentit sa poche s’alourdir. Elle en ressortit la pierre, tandis que l’oiseau rentrait, le bec vide.
« Bon, finit les tours de magie. Passons à autre chose. Ici les années durent trois cent soixante cinq jours ou douze mois. Un mois pair dure vingt-quatre jours, un mois impair dure vingt-cinq jours et un jour dure trente heures. Tu as réussi à me suivre ? »
Lorelei acquiesçant, la jeune elfe continua de lui expliquer des explications sur la vie en général, et des elfes en particulier sur ce monde qui allait rapidement devenir le sien.



Le petit garçon resta trois années auprès de la Chasseresse. Trois années de lait, de tendresse, de jeux et d’apprentissage. Trois années de bonheur. Mais une journée finit par tout gâcher. Un homme seul qui sentait la viande fraîche. Attiré par la bonne odeur de nourriture facile comme un insecte par la lumière, il le suivit. Discrètement. C’était une des premières choses que lui avait apprit la Chasseresse. L’œil exercé de l’ homme ne l’aperçut qu’au bout d’une demi-heure. Il était fatigué, mais un peu d’argent facile n’était pas négligeable. Il s’assit, puis attendit. Le petit garçon s’approcha, poussé par la curiosité et la faim. Le chasseur fut un instant dérouté par son attitude et son apparence. Il l’assomma d’un petit coup du manche de son épée, puis le transporta sur son épaule. Arrivé chez lui, il le lava, lui coupa les cheveux à une longueur convenable pour son âge, l’habilla et le coucha sur une paillasse. Le petit garçon se réveilla peu après, avec un grand mal de tête. Il essaya de se débarrasser de ses vêtements mais ne réussit qu’à se faire mal. Il se leva, et fureta partout pour essayer de trouver à manger. Il poussa un grognement de mécontentement devant l’absence de nourriture. Le garçon était intrigué par tous les objets de la pièce. Il était en train de mordiller une chaussette quand l’homme revint le voir. Amusé, il se demanda comment il avait pu survivre et se fit la promesse de l’éduquer avant de le vendre. Si je le vends, rajouta-t-il pour lui –même. La lueur d’intelligence qu’il voyait dans les yeux du garçon lui disait que ce serait facile de lui apprendre les bonnes manières. Et si ça se trouve, il pourrait même lui apprendre à compter, voire à lire et écrire. Alors il pourrait reposer ses yeux fatigués des comptes et l’utiliser comme secrétaire.





De retour dans son appartement, Lorelei reçut très vite son déjeuner. Du pain sans levure et un grand bol d’eau apporté par un elfe serviable, qui la regarda avec curiosité. Étonnée de ce repas très frugal, elle goûta un morceau de pain. Excellent. De saveur très riche, il était à la fois ferme et croustillant. Au bout de quelques bouchées, elle n’avait pratiquement plus faim. L’eau du bol était légèrement sucrée, mais pure. Cinq minutes après qu’elle eut fini son repas, on frappa à la porte. Kalihin l’entrebâilla, puis ayant vu qu’elle était rassasiée entra franchement. Il prit le plateau sur lequel on lui avait servi le repas et lui demanda ensuite :
« As-tu déjà pratiqué l’épée ? Sinon, tu vas souffrir.
-Non, je n’ai jamais joué à l’épée mais quand j’étais petite, je m’entraînais avec des bâtons.
-Tant mieux, car on commence avec ça. Dès que tu auras assez progressée, on pourras continuer avec des fleurets. »
L’elfe l’emmena aux cuisines, pour déposer le plateau. Ils furent accueillis par une elfe imposante, avec un grand tablier maculé de taches et un large sourire. Aucun elfe n’était enveloppé, mais celle-là le semblait comparé aux autres. Elle prit le plateau, pourtant imposant, qui parut minuscule par rapport aux deux battoirs qui lui servaient de mains. Le prince emmena la jeune fille dans une arche qui servait d’atterrissage aux dragons et prit deux bouts de bois posés sur le tronc d’un des arbres. Il lui lança un des morceaux de bois qu'elle n'eut pas le temps de rattraper, puis se mit en garde en lui faisant signe d’attaquer la première. La jeune fille ramassa son bâton et s’approcha doucement, puis attaqua rapidement. D’un seul mouvement fluide, Kalihin l’écarta comme une mouche importune.
« Tu es trop prévisible, ne regarde pas là ou tu vas attaquer. »
Elle recommença, mais regarda son flanc droit, avec un petit regard sur son épaule gauche. Elle fit une feinte vers son épaule gauche, puis s’attaqua à son épaule droite. D’un petit revers de son arme, il la repoussa.
« C’est déjà mieux. »
Elle remarqua alors que Shilza les observait. Allongée, elle les regardait en train de se battre. Une douleur lui traversa l’épaule. Kalihin venait de la frapper avec son bâton. Elle riposta gauchement et une autre douleur s’alluma dans son côté gauche. Énervée, cette fois-ci elle réfléchit tout en continuant d’attaquer furieusement. Elle resta sur le même rythme pendant cinq coups, puis d’un habile geste de son poignet, elle glissa son bâton le long de l’arme du prince pour le frapper, mais à l’instant où elle croyait l’avoir touché elle se retrouva repoussée en arrière, les quatre fers en l’air. Devant l’air ahuri de la jeune fille, il éclata de rire. Le jeune elfe tendit ensuite la main à Lorelei, qui après un regard furibond, accepta son bras puissant. Elle se releva, épousseta un peu ses habits, puis reprit son bout de bois. Ils continuèrent ainsi pendant plusieurs heures. Lorelei ne compta plus le nombre de fois ou elle avait mordu la poussière tandis qu’elle ne toucha Kalihin pas une seule fois.
« Je pense que ça va aller pour aujourd'hui. »
Lorelei s’assit d'un seul coup. Elle avait l’impression que son corps était recouvert de bleus tandis qu’elle n’arrivait pas à reprendre son souffle. Deux crampes lui tiraillaient le ventre. Elle pensait qu’elle allait s’écrouler de fatigue.
« Tu n’as plus qu’à te transformer en dragon pour nous mener dans une clairière que je t’indiquerais et où tu pourras faire un peu de magie. »
Elle soupira d’épuisement, puis essaya de retrouver la vision étoilée. Au bout de quelques temps, elle réussit à la retrouver. Elle changea les étoiles de position comme si elle avait fait ça toute sa vie. Mais au moment de retourner "en vision normale", elle eut un doute. Comment savoir si elle ne s'était pas transformer en poulet géant ? Quand sa vision redevint correcte, la jeune fille eut l’impression d’être montée jusqu’à la cime d’un des arbres-maisons. Kalihin grimpa sur son dos. Étrangement, il lui sembla aussi lourd qu’une plume. Elle s’envola gauchement, rassurée de voir ses deux ailes dorées. Elle prit un courant ascendant et plana quelques instants. Elle voulu parler, mais seul un terrible rugissement s’échappa de son immense gorge. Elle réussit à corriger ce petit détail rapidement et survola un lac. Elle fit quelques instant du surplace le temps de s’admirer. Lorelei mesurait maintenant plus de quatre mètres. La pierre philosophale semblait incrustée dans son front. Des écailles dorées lui couvrait un corps souple, taillé pour la vitesse dans les airs. Ses ailes possédaient des membranes comme les chauve-souris, mais seulement trois doigts les formaient. Ses yeux verts flamboyaient, avec une vision largement plus puissante que celle d’un humain, plus proche de celle de l’aigle. Elle n’avait pas d’oreilles, seulement deux trous qui lui permettait une écoute légèrement supérieur à d’habitude. Ses narines respiraient l’air goulûment. Sa bouche supportait des dents acérées, faites pour tuer et déchiqueter la viande. Sa salive avait un goût étrange, légèrement amère. Elle se demandaient à quoi servait ses glandes, situées juste au dessus de ses mâchoires. Elle toucha ses canines de vingt centimètres de longueur du bout de sa langue fourchue ; deux canaux sinuaient le long de ses dents. Elle devina tout de suite à quoi cela servaient, et pourquoi sa salive lui semblait si amère. Elle cracha un petit coup, et des flammèches lui sortirent de la gueule. Enthousiasmée, elle le fit beaucoup plus fort et cette fois-ci, ce fut un torrent de flammes qui se déversa entre ses dents. Elle remarqua alors un petit insecte qui gesticulait sur son dos doré.
« Tu viens de dépasser la clairière ! Fais vite demi-tour car tu entres sur le territoire de Gaminor, un dragon noir. Ils sont réputés pour leur cruauté, contrairement aux Dorés, qui sont semblables à toi. »
Elle remarqua alors un point noir, qui avançait vers eux. Il se rapprocha de plus en plus. Elle vit deux ailes ébènes, puis un long cou et quatre membres. Selon Kalahin, le dragon s’apprêtait à les attaquer.





A cinq ans, il savait maintenant parler la langue des Chasseurs et celles des humains, comment se comporter chez les deux races, lire, écrire et compter, ce qui était très rare pour un esclave. Une jolie fillette de 10 ans vint chez le chasseur, accompagnée de ses parents. Prise d’une envie de jouer au papa et à la maman, elle le voulut et son père l’acheta, comme une petite gâterie pour son enfant adorée. Le petit garçon regarda l’échange attentivement, puis sa nouvelle maîtresse, et une lueur de désappointement passa dans ses yeux intelligents. Elle s’en occupa bien les deux premiers jours, puis le rejeta comme on jette une vieille poupée qu’on ne veut plus. La mère, ayant pitié du petit garçon, lui attribua un poste de garçon de chenil. Les molosses, d’un mètre au garrot, reniflèrent le minuscule garçon qui s’approchait d’eux sans peur. Ils lui trouvèrent une bonne odeur, un reste de senteur sauvage, une forte odeur de bonne viande et celle plus ténue mais insistante, de la petite maîtresse. Ils l’acceptèrent tout de suite, à la grande surprise des autres esclaves s’occupant des matins. Le garçon apprit encore beaucoup en s’occupant des corvées des autres en échange d’une parcelle de savoir, comment énerver le maître sans qu’il sache que c’est toi, ou au contraire le flatter pour avoir tout ce que tu veux jusqu’à manier un couteau. Le jour de la Grande Révolte des esclaves, c’est lui qui libéra les chiens pour semer encore plus de panique. Il s’échappa ensuite par la fenêtre, où un esclave l’assomma avant de le reconnaître. Lâche, il s’enfuit rapidement.
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